Reposer sur du solide ...

C'est une cabane, certes, mais il faut bien que ça tienne debout. Et la résistance de l'ensemble passe avant tout par des fondations solides! Surtout dans le cas de poteaux. Pour une grande partie des appuis, ça va, on est plutôt aidé, le gros bloc de granit ne risque pas de bouger de sitôt. Les poteaux y prennent place directement, dans des assises taillées sur mesure pour éviter qu'ils ne ripent avec les efforts latéraux. Les liaisons sensibles (en pente, près des bords...) sont renforcées avec des petites équerres métalliques, chevillées dans la roche, afin de bloquer certains déplacements verticaux.

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Pour les liaisons avec le sol, enfin, l'autre sol, la vraie terre noire et humide de la forêt, d'autres solutions doivent être envisagées : Creuser un trou hop hop afin d'arriver à une profondeur hors gel, avec une couche plus dure, plus tassé et plus poreuse (par exemple de la roche ou du sable), pour y reposer un beau spécimen rocheux qui fait office de plot et qui peut accueillir les poteaux de la structure. Nous procédons alors comme suit, en creusant à 50 cm de profondeur environ jusqu'à atteindre la couche de tuf (granit en décomposition) repérable par le changement de couleur : Du noir de l'humus au brun de la couche sableuse. Le tuf évacue l'eau facilement, il peut aussi porter de lourde charge sans tassement et son principal défaut est sa relative résistance au poinçonnement, que l'on compense par l'utilisation de larges pierres sous les poteaux. Grâce à des techniques bien connues de nos amis égyptiens, deux blocs de granit sont déposés dans ces trous et immobilisés, prêts à être chargés !

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