On conseille, pour la plupart des parties du projet à confectionner, de réaliser préalablement un plan à plat, à l'échelle 1/10 ème ou 1/20 ème, on pourra ainsi optimiser les chutes de tissus et éviter de se perdre dans tous les morceaux découpés.
Quelques pistes pour la méthode utilisée pour les tipis et les toits de yourte :
- on détermine le périmètre du cercle haut (PI * 2 * R1, au niveau du tonoo pour les yourtes) et le périmètre du cercle bas (PI * Diamètre yourte ou tipi).
- Avec la hauteur du toit H, et à coup de cosinus de l'angle Beta (beta = 90°-pente du toit) (faire gaffe avec les degrés, les radians et les pourcentages ...), on obtient la distance, le long de la pente, entre le haut fictif de la structure et le cercle du haut (que nous notons r1), et celle entre le cercle du bas et le cercle du haut (que nous notons r2).
- Le plan à plat va donc ressembler à un anneau, de premier rayon r1 et de deuxième rayon (r1 + r2), mais pas entier, c'est-à-dire qu'il ne va pas faire un tour complet (donc 360°) mais seulement un angle alpha avec alpha = ( périmètre bas / ( (r1+r2) * 2 * PI ) ) * 360
- Ne pas oublier d'ajouter une dizaine de degrés pour le recouvrement d'une toile sur l'autre ...
Nous avons réalisé plusieurs programmes qui, en plus de donner les données constructives d'une yourte, donnent le plan de la toile du toit et de celle des murs (pour une yourte classique, une héliyourte ou une yourte escargoïdale), il sont téléchargeables à l'adresse ici ou là. Sinon, d'autres sites où vous trouverez des infos pour les plans de tipis (http://simplydifferently.org/Tipi) et de yourte (http://www.tig12.net/spip/Toit-de-la-yourte.html)
Nous le plan de toile de toit de notre première yourte, il ressemblait à peu près à ça ... yourte escargoïdale oblige ...
Une fois le plan réalisé, placer les laises de tissus en prenant en compte :
- des pertes dues aux coutures entre les laises, à déterminer en fonction de la largeur des coutures et du type de couture. Par exemple, pour nous, en choisissant de faire des coutures de type A d'environ 15 mm de largeur, avec des laises de tissus de largeur L = 1 m 10, nous nous retrouvons avec une largeur effective L' de laise, L' = L – 3 * (15 mm + marge d'erreur de 1 mm due à la longueur perdue dans les « virages » des coutures), c'est à dire 1 m et 62 mm.
- De l'écoulement de l'eau, pour cela on ne placera jamais une couture le long d'un rayon de notre anneau, cela donnerait une couture le long de la pente ou l'eau pourrait plus facilement s'infiltrer.
- On prendra soin d'optimiser les placements afin d'économiser les chutes de tissu. Pour cela, il peut être utile de réaliser un rapide plan de découpe des pièces le long du rouleau, en gardant toujours à l'esprit le sens du tissu, traité d'un côté.
Attention : Selon le type de couture choisi ainsi que la machine utilisée, on aura dans certains cas lors de la couture un décalage d'un tissu par rapport à l'autre, pouvant aller jusqu'à quelques cm par mètre de couture (un des tissus, celui de dessous souvent, va se faire entraîner plus vite ...). Si toutefois l'on n'arrive pas à résoudre ce problème (par le choix d'un autre type de couture où le premier passage sous la machine se fait avec le même tissu au dessus et en dessous, ou par le réglage de la pression du pied de biche ...), il faudra alors prendre en compte ce défaut en gardant des marges suffisantes.
Après on trace pour du vrai sur le rouleau (faire gaffe à l'envers et l'endroit ...) avec un crayon de papier ou une craie un peu grasse. On pourra se fabriquer un grand « compas » simplement avec une ficelle, une craie, et un « point fixe » pour le centre du cercle.
Une fois qu'on est bien sûr, (genre qu'on a pas oublié de laisser de la marge pour les ourlets du haut et du bas ...), on découpe et on numérote aussitôt les morceaux comme sur le plan, en gardant toujours la même notation comme noter à l'envers du tissu, avec une flèche indiquant le Nord (que l'on notera aussi sur le plan ...)